L’alimentation d’un citoyen européen moyen représente 57% de son empreinte environnementale globale sur la biodiversité et 29% sur la santé humaine [1]. Par conséquent, l’alimentation est un levier d’action important pour atténuer notre empreinte environnementale.
Ainsi, on pourrait réduire drastiquement les émissions de carbone de l’alimentation, en se penchant sur les différents outils qui facilitent l’accès à des choix alimentaires plus raisonnés et durables. C’est pourquoi, les experts cherchent à trouver la meilleure méthode qui nous permet de faire de bons choix alimentaires sur le plan écologique. Parmi les outils les plus utilisés afin d’évaluer l’impact écologique de nos actions, il y a l’ACV, ou analyse du cycle de vie.
Qu’est-ce que l’analyse du cycle de vie ?
L’ACV est un outil abouti reposant sur de nombreux critères, qui mesure les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement. L’analyse du cycle de vie quantifie les flux physiques de matière et d’énergie associés aux activités humaines des produits. Elle prend en compte toutes les étapes du cycle de vie d’un produit. Allant de l’extraction des matières premières énergétiques et non énergétiques nécessaires à la fabrication du produit, jusqu’au transport.
Comment utiliser l’ACV pour l’empreinte environnementale des aliments ?
L’ACV est utilisé dans le but de comparer les impacts environnementaux des produits pour tendre vers une réduction des impacts globaux. C’est un outil pertinent à la fois pour éco-concevoir une filière agro-alimentaire et proposer des produits à plus faible impact, mais également pour comparer différents aliments entre eux afin d’aller vers des choix plus durables.
Cependant, une comparaison n’est juste que si les produits alimentaires comparés fournissent la ou les mêmes fonctions. Une ACV se doit donc d’être ancrée dans une description précise et quantitative du produit analysé. C’est pourquoi, une Unité Fonctionnelle (UF) a été définie pour pouvoir rendre compte des aspects qualitatifs et quantitatifs d’un produit.
Les experts se sont alors demandés sur quelle base on peut légitimement comparer des aliments en cherchant l’Unité Fonctionnelle la plus adaptée. Une question également liée aux objectifs d’affichage environnemental.
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Affichage de l’empreinte environnementale
L’une des questions qui se pose est, dans quelle mesure apposer un affichage environnemental sur les produits alimentaires peut aider à faire des choix plus durables.
Le point de vue d’une experte
Une interview de Nicole Darmon [2], spécialiste de la nutrition et directrice de recherche INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), vient nous éclairer sur le sujet. D’après la spécialiste, un constat est clairement établi : les méthodes de profilage nutritionnel des aliments font face à une difficulté commune, celle de rendre compte de l’intérêt nutritionnel d’un aliment en plus de vouloir simplifier l’affichage. Pour Nicole, il s’agit de trouver la manière la plus juste de mettre en avant l’affichage environnemental d’un produit sans oublier l’objectif de base de l’alimentation : couvrir nos besoins nutritionnels.
Mais alors, sur quelle base calculer une empreinte qui ait du sens pour chaque produit ? L’experte nous fait part de son avis, il s’agirait notamment de se baser sur la portion d’aliment à consommer. Ainsi, la solution la plus pertinente pour calculer l’empreinte carbone d’un produit, serait de se reposer sur 100 kcal d’aliment. Même si la nutrition ne se résume pas qu’aux calories, le besoin énergétique est le premier a être perçu.
Un problème majeur que soulève l’experte est l’incohérence entre concilier qualité nutritionnelle et score écologique. En effet, un étiquetage de l’impact carbone aggraverait encore la situation pour certains aliments. Elle donne l’exemple du fromage qui serait stigmatisé avec un Nutri-Score D ou E et également un mauvais EcoScore. En effet, le fromage affiche une empreinte carbone assez conséquente. Pour autant, remplacer le fromage par des équivalents moins polluants n’est pas une solution valable. Pour mieux équilibrer nos émissions de carbone il s’agit de varier notre alimentation avant tout.
Réflexions dans le cadre de l’affichage environnemental
Les experts se sont intéressés aux implications du choix de l’Unité Fonctionnelle (UF). C’est aujourd’hui la principale difficulté qui demeure en ce qui concerne l’affichage de l’empreinte environnementale. La finalité est de permettre la comparaison des produits alimentaires :
- soit en intra-catégories d’aliments, pour rendre visible la réduction des impacts environnementaux des produits ;
- soit en inter-catégories d’aliments pour favoriser des évolutions à l’échelle globale des régimes alimentaires.
L’Unité Fonctionnelle des aliments repose sur 1 kg (ou 100 g) de produit. Cependant, en fonction du type de produit, de l’âge, du sexe, des habitudes alimentaires… les proportions d’aliments consommées varient. D’autres alternatives existent, comme la portion consommée au cours d’un repas, ou encore la portion apportant 100 kcal. Mais la difficulté de trouver une base de comparaison des aliments, juste et adaptée, demeure toujours.
Concilier santé et respect de la planète
Finalement, il y a encore du chemin à faire du côté de l’affichage de l’empreinte environnementale. En effet, il se doit d’être spécifique, pour représenter au mieux les choix de production et de transformation, ce qui devient rapidement un frein. À l’inverse, des données génériques permettent un affichage à moindre coût, reposent sur une base de produits alimentaires “types”, mais ne permettent pas de différencier des produits d’une même catégorie. Par ailleurs, nombreux sont les cliniciens qui s’opposent aux systèmes de profilage nutritionnel. Ces derniers soulignent notamment le caractère potentiellement anxiogène du dispositif. Le même phénomène pourrait advenir concernant l’empreinte environnementale.
Au-delà de l’acte individuel d’achat d’un produit, l’évolution vers un régime alimentaire réfléchi, à la fois meilleur pour la santé et pour la planète, semble plus pertinent. Face à ce dilemme, GoodSesame a décidé d’agir et propose une solution pour bien manger en prenant en compte le plaisir, l’environnement et la santé. Pour ce faire, l’algorithme de l’application propose un ensemble de repas cohérents et complémentaires pour répondre de manière optimale aux contraintes. L’algorithme prend en compte les émissions de gaz à effet de serre des recettes via des bases de données. Finalement, avec GoodSesame c’est assez simple de tendre vers un régime alimentaire plus réfléchi et durable.
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Photo de couverture : Michael Burrows depuis Pexels
- JRC Science Hub. (2019). Indicators and assessment of the environmental impact of EU consumption. https://eplca.jrc.ec.europa.eu/uploads/Science_for_policy_report_final_on_line.pdf
- Elsa-Pact infos. (2021, octobre). Empreinte environnementale des aliments. Sur quelle base les comparer ? [Interview de N. Darmon]. https://hal.inrae.fr/hal-03376063/file/2021_Darmon_Lettre%20ELSA-PACT.pdf
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