Le régime FODMAP a été créé dans le but de soulager les troubles digestifs. Notamment ceux du syndrome de l’intestin irritable (SII), mais également ceux du SIBO “Small Intestinal Bacterial Overgrowth”.
Qu’est ce que le Syndrome de l’Intestin Irritable ?
Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble gastro-intestinal courant. Il se manifeste notamment par des douleurs abdominales ou par un transit intestinal anormal.
Les symptômes fréquents qu’on peut observer sont : des ballonnements, des douleurs abdominales, des flatulences, de la diarrhée et/ou de la constipation.
Il est important de noter que le SII est très fréquent ! Il affecte près de 15 % de la population mondiale (1). Le SII est deux fois plus fréquent chez les femmes et fait partie des troubles fonctionnels intestinaux difficiles à traiter.
Qu’est ce que le SIBO ?
Le SIBO est une pathologie qui se caractérise par une importante prolifération de bactéries dans l’intestin grêle. Des bactéries bénéfiques, mais qui sont censées se situer au niveau du côlon. Finalement, ce déséquilibre des populations bactériennes se traduit par une fermentation accrue suite à l’ingestion des aliments.
En conséquence, les symptômes qui en découlent sont des troubles digestifs assez similaires à ceux du SII (ballonnements, diarrhée, douleurs abdominales, etc.).
C’est une maladie encore méconnue car très récemment identifiée, elle est donc difficile à diagnostiquer. Parmi les traitements qui existent pour lutter contre le SIBO, il est fortement conseillé d’adopter un régime pauvre en FODMAP.
Régime FODMAP : Comment ça marche ?
FODMAP est un acronyme qui désigne un groupe de glucides présents dans certains de nos aliments. Ce sont de petits glucides, qui sont capables d’entrer en fermentation et ainsi nourrir les bactéries bénéfiques de notre intestin.
Or, quant il y a une abondance de bactéries cela se traduit par une importante fermentation bactérienne responsable des symptômes.
Par aileurs, le régime FODMAP préconise des aliments sans glucides “fermentescibles”. C’est-à-dire, la capacité de certains groupes de glucides à entrer en fermentation.
D’ailleurs, le “F” de FODMAP désigne le mot “fermentescibles”.
Voici un tableau qui reprend l’acronyme FODMAP et les groupes de glucides fermentescibles ainsi que leurs particularités :
Glucides | Description | |
---|---|---|
“O” pour Oligosaccharides | Fructanes, galacto-oligosaccharides | Les fructanes sont des chaînes de quelques fructoses, ils sont non digestibles par l’Homme. Ils se retrouvent surtout dans notre côlon (99%) et nourrissent notre microbiote intestinal. |
“D” pour Disaccharides | Lactose | Le SII s’accompagne souvent d’une insuffisance en lactase (l’enzyme qui digère le lactose). Par contre, il est possible de tolérer jusqu’à 6g de lactose par jour (à voir selon la sensibilité). |
“M” pour Monosaccharides | Fructose | Les personnes atteintes de SII ou SIBO, peuvent être plus sensibles au fructose. Le fructose a besoin du glucose pour être absorbé. S’il n’ y a pas assez de glucose, son absorption est ralentie. |
“A” pour And (et) | / | / |
“P” pour Polyols | Sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol | Les polyols sont des sucres “chimiques”, ils sont utilisés dans les produits industriels. Ils sont plus difficiles à digérer pour nos enzymes digestives. |
Les caractéristiques d’un régime FODMAP
- Eviter les aliments riches en FODMAP
- Réintégrer progressivement les aliments sources de FODMAP : tester la tolérance digestive individuelle
- Conserver des apports nutritionnels adéquats
- Surveiller les symptômes en suivant un plan de réintroduction adapté
C’est pourquoi le régime FODMAP est particulier et nécessite impérativement un suivi nutritionnel.
Effectivement, de nombreux aliments sont retirés de l’alimentation pour tester la sensibilité digestive. Par conséquent, le régime peut s’avérer dangereux s’il est mal encadré.
Les sources alimentaires de FODMAP
Voici quelques exemple d’aliments riches en FODMAP :
- Fructanes : blé (pains, pâtisseries, gâteaux…), légumes (oignons, ail et artichauts).
- Galactanes : légumineuses (soja, haricots, pois chiches, lentilles), les choux et les choux de Bruxelles.
- Fructose : miel, pruneaux, dattes, pommes, poires et papaye.
- Lactose : lait, yaourt, certains fromages, bières, soupes instantanées et sauces.
- Polyols : édulcorants artificiels (maltitol, erythritol, sorbitol, xylitol…), dentifrice, bonbons à la menthe, chewing-gum sans sucre, etc.
Photo de couverture : Ksenia Chernaya provenant de Pexels
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